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Photo du rédacteurSophie Roche

Yoroi 鎧, l’armure du samurai : un asile de laque et d’acier

De dix à vingt kilogrammes d’épaulières, heaumes et autres gorgerins faits de plaques de métal ou de cuir laqués et recouverts de feuilles d’or, de cordelettes de cuir, de coton ou de soie.

L’armure d’un guerrier de haut rang qui se l’offrait pour un prix équivalent à un an de salaire pouvait se parfaire de l’ajout de chevaux en poils de yack rouges provenant de Chine, un ornement ultra prestigieux.

Lors de l’époque Sengoku, marquée par de nombreuses batailles, la vie des paysans et leurs récoltes sur lesquelles reposait l’économie du Japon ne devaient pas être altérées par les combats. Les samurai ne combattaient donc pas sur les terres agricoles mais dans la lande, aux pieds des montagnes et aux abords des rivières pour protéger les récoltes et éviter de tuer les paysans.


À partir de l’introduction des armes à feux venues du Portugal, les territoires de combats étaient si enfumés que les armures devinrent plus rutilantes afin que les chefs militaires puissent être repérés par leurs hommes.


La protection de la tête : kabuto

Coiffe totalement articulée, munie d’un protège nuque et gravée des armoiries du clan. Si elle était ornée de grandes cornes en métal kuwagata, elle était alors réservée aux bushi, guerriers de haut rang.

Le masque ou menpō, était destiné à effrayer l'ennemi par des moustaches, des dents menaçantes ou des visages de démons et autres personnages issus du folklore japonais.

Le protège-cou : nodowa

Contre la décapitation en complément du protège nuque, il était attaché par des cordes à l'arrière du cou et pouvait remonter jusqu’au dessous du nez tel un demi-masque effrayant.

La protection du corps :

Constituée de deux parties, la cuirasse  d'abord est l'élément le plus solide de l'armure, car destinée à recevoir le plus grand nombre de coups de sabres. A partir de 1400, une cotte de maille vient protéger le corps, les épaules, et surtout les bras.

La deuxième partie est une jupe d'armes de sept plaques de fer kusazuri protégeant le ventre et les hanches. Très mobile, elle permet au bushi de se déplacer très facilement, même sur des plans inclinés.

La protection des membres

Très peu protégés au début, pour assurer une agilité maximale, les bras et les jambes des bushi vont être peu à peu recouverts, comme le reste du corps.

Quant aux pieds, ils sont parfois protégés par des chaussons en fourrure, pour les cavaliers, mais le plus souvent chaussés dans de simples sandales de toile.

L'armure japonaise est souple. Composée de minuscules plaques de fer laquées et reliées entre elles par des cordons de soie, elle permet une parfaite agilité pour utiliser les armes au combat.

Un art méconnu : le suijutsu (ou nage de combat)

Au Japon, la pratique de la nage de combat daterait des temps anciens. Nombreux sont les textes mythologiques japonais y faisant référence. Ultérieurement, la nage est devenue une sorte d'art militaire, utilisée en temps de guerre, en rivière et en mer.


Aujourd’hui, quelques originaux la pratiquent encore, en partie pour perpétuer cette technique fort utile à l'époque, et aussi comme performance esthétique. On ne pousse toutefois pas toujours la reconstitution jusqu'à s’encombrer d'une arme. Comme tous les arts martiaux, puisque le suijutsu est maintenant considéré comme tel, ceux qui pratiquent cette nage affirment qu'elle peut servir dans la vie de tous les jours.

Le but premier de cette discipline est d'acquérir des compétences pour nager dans un environnement naturel.

École : Kobori Ryu Tosuijutsu

Fondateur : Muraoka Idayu Masafumi

Période : milieu époque Edo au XVIe siècle

Province : Kumamoto Prefecture, Kyushu

Sources :

Yoroi armure Japon

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